Fès ou Fez est la troisième plus grande ville du Maroc, après Casablanca et Rabat avec une population
de 1 008 782 habitants. C'est l'une des quatre « villes impériales » (avec Marrakech, Meknès et Rabat). La médina
(vieille ville), un exemple modèle d'une ville orientale, est placée sous la protection de l'UNESCO; elle est inchangée
depuis le XIIe siècle. Le bleu profond de ses céramiques est un des symboles caractéristiques de Fès. Elle possède la plus
grande médina du monde. Son rayonnement international passé en fait l'une des capitales de la civilisation arabo-musulmane
aux côtés de Damas, Bagdad, Cordoue, Grenade...
Selon une légende, le nom de la ville viendrait de la découverte d'une pioche (arabe : [fa's], pioche) à
l'emplacement des premières fondations.
Fès ne se livre pas facilement. Pour y accéder, il faut rentrer par la grande porte, à la fois visible et voilée, du
sacré. Car Fès est un sanctuaire. C'est ainsi d'ailleurs que les soufis, ces initiés de l'islam, l'ont toujours appelée:
la Zaouïa. Le voyageur qui venait de loin savait qu'en arrivant aux portes de la ville, c'est à son fondateur et à son
saint patron lui-même qu'il demandait l'hospitalité. Pour lui, Fès est la ville de Moulay Idriss.
Beaucoup de fassis connaissent encore par cœur ce que les chroniqueurs rapportent comme étant les paroles, lors de la
prière inaugurale, du saint : « ô Dieu, Tu sais que je n'ai pas construit cette ville par vanité, par désir de renommée ou
par orgueil. Mais je voudrais que tu y sois adoré, que Ton Livre y soit Lu et Ta Loi appliquée tant que durera le monde. ô
Dieu, guide vers le bien ceux qui y habitent et aide les à l'accomplir, voile à leurs yeux l'épée de l'anarchie et de la
dissidence… »
Fès, qui fut pendant plusieurs siècles une capitale politique et intellectuelle du Maroc, était devenue un centre de
rencontres et d'échanges. On rapporte que Sylvestre II (Gerbert d'Aurillac), Pape de 999 à 1003, y séjourna dans sa
jeunesse pour y faire des études à la suite desquelles il introduisit les chiffres arabe en Europe. Maïmonide, médecin et
philosophe juif, y vécut également quelques années durant lesquelles il enseigna à la Quaraouiyine. L'œuvre de ce
philosophe est une merveilleuse illustration de cette symbiose de la culture judéo-islamique qui avait prévalu en
Andalousie, et trouvé un écho similaire à Fès.
Démographie
La ville de Fès compte actuellement environ 1 050 000 habitants et se divise en trois parties :
Fès el-Jedid : Edifiée au XIIIe siècle par les Mérinides, elle est une cité administrative et royale où le Roi aime à se
rendre pour marquer la solennité d'un évènement ou l'importance d'une décision.
Fès el-Bali : Le plus vieux quartier, édifié par les Idrissides.
Fès el-jedid et Fès el-Bali forment la médina de Fès, faisant partie du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Fès ville nouvelle (Dar Dbibegh) : construite par les français au temps du protectorat. C'est dans cette partie de Fès
que se rencontrent modernité et tradition.
La Médina de Fès abrite actuellement une population de 156 000 habitants.