La ville de Tétouan (arabe: Titwan déformation du mot Tittawen en Amazigh Rifain (Tarifit), pluriel de Tit = oeil ou
source) est la capitale et le centre culturel de la région du Tanger (Tanja) au nord du Maroc ; elle est considérée comme
la ville la plus andalouse du royaume. Depuis 1999, elle est devenue la résidence estivale principale du Roi Mohammed VI.
La ville est située dans le Rif dans le Pays de Jebala qui est la partie Ouest du Rif, à environ 50 kilomètres à l'est de
la ville de Tanger et à proximité du détroit de Gibraltar. Elle est située dans une vallée (la cluse de Tétouan) creusée
par l'oued Mhannech dans les montagnes de la chaîne calcaire du Rif au nord et au sud. Près de Tétouan, on trouve plusieurs
villes côtières très touristiques comme Mediek ou M'diq et Martil, et des
villages de vacances comme Marina Smir et Cabo Negro.
La Wilaya de Tétouan s'étend sur une superficie de 10375 km².
En 2004, la population de la ville comptait 320 539 habitants (277 516 en 1994). La province comptait 624 399 habitants.
Après Tétouan, les villes les plus peuplées sont Fnideq (53 559 habitants), Martil (39 041 habitants), Mdiq (36 596
habitants) et Azla (12 611).
Ethnographie
La société tétouanaise était au début essentiellement constituée de Mauresques musulmans et juifs, auxquels se sont
joints des familles de hauts fonctionnaires fassis envoyés par le Sultan. L'exode rural et l'activité commerciale ont vu
l'installation de nombreuses familles Jbalas , des tribus voisines (Beni Hozmar, Beni Maadane, Beni Said, Ghomara, Beni
Idder etc.). La ville a connu également l'arrivée de nombreuses familles algériennes qui ont enrichi la société par leur
musique et leur patisserie à recettes turques. La composante rifaine est devenue nombreuse (Beni Ouriaghel), attirée par
l'activité commerciale de la ville et fuyant les conditions montagnardes défavorables du Rif central. Les années 1960 ont
vu diminuer rapidement le nombre de juifs, partis en Israel ou en Espagne, ainsi que les familles espagnoles qui étaient
restées après l'Indépendance. article publié sur https://www.libe.ma
Comme dans le reste des villes andalouses du Maroc (Rabat, Salé, Chaouen et Fès), beaucoup de familles portent encore des
noms mauresques (Moriscos), correspondant en général à des surnoms évoquant des lieux, comme Torres, Molina, Castillo,
Aragon, Medina, Paez, Baeza, Morales etc.
Lancement du plan stratégique des médinas du Nord du Maroc
Accompagner la dynamique de développement local et national
article publié sur https://www.libe.ma
Le Réseau méditerranéen des villes antiques du Nord du Maroc et la commune urbaine de Tétouan ont procédé,
récemment, au lancement du chantier d’élaboration du plan stratégique des médinas du Nord du Maroc.
Cette initiative, prise en coopération avec le réseau des villes méditerranéennes d’Andalousie, s’inscrit dans le cadre de la
mise en oeuvre des recommandations du deuxième forum des villes antiques tenu en mars dernier à Tétouan, a expliqué, dans une
déclaration à la MAP, Mohamed Sefiani, président du Réseau méditerranéen des villes antiques du Nord. La mise en oeuvre
de ce projet intervient également dans le cadre du partenariat entre le Réseau marocain et son homologue espagnol, présidé
actuellement par la ville “Antiquera”, visant à promouvoir l’échange d’expériences en matière de promotion des villes antiques des
deux pays.
Le projet a pour objectif de doter les médinas bénéficiaires des moyens de soutien matériel et technique nécessaires
pour accompagner la dynamique de développement local et national, a relevé, pour sa part, le président de la commune urbaine de
Tétouan, Mohamed Edammar.
Pour Juan Perez Guerrero, représentant du Réseau des villes stratégiques d’Andalousie et président de la commune de “Losina”
près de Cordoue, le plan stratégique sera réalisé conformément à une vision et des objectifs clairs sur la base d’un
diagnostic réaliste de la situation des médinas.
Les participants à la deuxième édition du Forum international des villes antiques avaient recommandé la création d’un
établissement public chargé de la gestion des affaires des villes antiques et de la préservation du patrimoine et avaient plaidé
pour la création de filières universitaires et de centres de recherche pour appuyer les projets scientifiques et les cursus de master et de
doctorat spécialisés dans les villes antiques.