Iulia Constantia Zilil
Iulia Constantia Zilil (situé à Dchar Jdid à 40 km au sud-ouest de Tanger et à 13 km au nord-est de d'Asilah) était une
des trois colonies romaine en Maurétanie Tingitane (Maroc du nord) fondé par l'empereur Auguste entre 33 et 25 av. J.-C. pour les
vétérans de la bataille d'Actium.
La ville avait été une ville phénicienne et maurétanienne depuis le IVe siècle av. J.-C. C'était une
étape importante sur l'itinéraire d'Antonin. Elle a été localisée près du village de Dshar Jdid1. Lors de la
deuxième moitié du IIe siècle, la ville fut ceinte d'une muraille. Elle comprenait des quartiers résidentiels, un grand temple et
un théâtre, à l'extérieur de la ville des thermes (construit vers 80 ap J.-C.) et un réservoir avec quatre compartiments,
étaient approvisionnés par un aqueduc (construit en 130 ap. J.-C.) en partie sous-terrain. Le monument le plus spectaculaire d'Iulia Constantia
était une église chrétienne primitive, dotée de trois nefs, équipée d'un baptistère et d'annexes divers,
près de la porte occidentale. La ville fut finalement détruite durant les années 410-430 ap J.-C., aux temps des invasions vandales.
Autre présentation
Le site de Dchar Jdid est situé à 13 Km au nord-est de la ville d'Asilah et à l’est du village de Had el Gharbia.
Entre 33 et 25 av. J.-C., l’empereur Auguste y installa une des trois colonies romaines de Maurétanie occidentale, Iulia Constantia Zilil.
Les fouilles archéologiques ont permis de dégager des quartiers d’habitation, un grand temple, un ensemble thermal, une imposante citerne
à quatre compartiments, alimentée par un aqueduc en partie souterrain, sera construite pour l'alimenter en eau, postérieurement à
Hadrien.
La création la plus spectaculaire est celle d'une église paléochrétienne, à trois nefs, pourvue d'un baptistère
et de diverses annexes, près de la porte ouest de l'enceinte, unique monument de cette catégorie dégagé en Maurétanie
Tingitane.
La ville fut détruite au début du Vème s. mais la date de l’arrêt définitif de l’occupation du site n’est pas encore
déterminée.
Source : www.terremaroc.com
Dchar Jdid :
Le site de Dchar Jdid est situé à 13 Km au nord-est de la ville d'Asilah et à l’est du village de Had el Gharbia. Il occupe, avec les
bâtiments suburbains, une superficie de 32ha, à l'extrémité d'une avancée orientée est - ouest d’un plateau, qui,
à l'ouest, descend doucement vers la plaine côtière.
En 1977, une équipe maroco-française a repris la recherche archéologique sur le site. Les fouilles entreprises sur « la citadelle » entre
1977 et 1980 ont confirmé l'idée d'une occupation du site à l'époque préromaine. Un premier sondage entrepris en 1977 a
permis de repérer, à deux mètres du sol moderne, des couches ne contenant que des céramiques campanienne A et quelques fragments
de céramique peinte. Deux niveaux maurétaniens ont été ainsi déterminés.
Au premier niveau correspondent les vestiges d'une habitation en briques crues, elle se compose de deux pièces grossièrement rectangulaires
communiquant par une porte. Le mobilier céramique découvert, écrasé sur le sol du bâtiment est considéré
homogène, et il est scellé par un niveau d'une destruction violente. La datation de ce niveau peut être située au deuxième
s. av. J.-C. et plus probablement vers la fin du siècle.
Au deuxième niveau appartient un ensemble de construction d'orientation nord-ouest - sud-est, bordé par une rue. Les murs sont faits de
soubassements en pierres et des élévations en briques crues. Le matériel exhumé dans ce niveau, renfermant des produits
d'importation permet de situer la destruction et l'abandon du quartier dans le troisième quart du Ier s. av. J.-C.
Entre 33 et 25 av. J.-C., la ville fut détruite et l’empereur Auguste y installa une des trois colonies romaines de Maurétanie occidentale,
Iulia Constantia Zilil. D’après un passage de Strabon, les habitants de cette ville furent déplacés en Espagne, avec des habitants de
Tingis et des colons italiens pour constituer la population de Iulia Ioza en Bétique. Les fouilles archéologiques entreprises sur le site n’ont pas encore défini l’aspect urbanistique de cette implantation coloniale.
Les fouilles entreprises sur le site ont permis de dégager des quartiers d’habitation, un grand temple, un ensemble thermal, une imposante citerne
à quatre compartiments, alimentée par un aqueduc en partie souterrain, sera construite pour l'alimenter en eau, postérieurement à Hadrien. Enfin, dans la seconde moitié du IIème siècle, comme d'autres cités de la Tingitane, Zilil se dote d'une enceinte, fouillée partiellement près des portes nord et ouest, mais repérée sur la majorité de son tracé grâce à la prospection électrique.
La ville a été détruite, à un moment archéologiquement indéterminé, entre 238 et le milieu du
IVème siècle. L'étude des monnaies issues des fouilles de Dchar Jdid montre que la reconstruction de la ville résulte d'une
décision impériale et peut être datée assez précisément des années 355-360 ap. J.-C.. La création la
plus spectaculaire est celle d'une église paléochrétienne, à trois nefs, pourvue d'un baptistère et de diverses annexes,
près de la porte ouest de l'enceinte, unique monument de cette catégorie dégagé en Maurétanie Tingitane. La ville fut
détruite au début du Vème s. mais la date de l’arrêt définitif de l’occupation du site n’est pas encore déterminée
Source : ministère de la culture www.minculture.gov.ma