Meknès est située à une altitude de 500 m environ, sur le plateau de Saïs, entre le moyen-Atlas au sud et les collines
pré-rifaines au nord. La ville est traversée par oued Boufekrane, qui sépare la médina (ville ancienne) de la ville
nouvelle (dite "Hamria").
La population de la ville de Meknès est estimée actuellement à 950 000 habitants (avec agglomération), la banlieue EST
de Meknès (Toulal) et la banlieue Ouest (Ouislane) compte une population de 100 000 hab. Cette population qui travaille la
plupart sur Meknès fait la navette quotidienne avec Hamria, qui abrite la quasi totalité des administrations de la région
Meknès-Tafilalet, grâce à la nouvelle société de transport urbain Citybus qui a débuté son service le 18 novembre 2005,
Meknès ayant été privée pendant 2 ans de transport en commun suite à la faillite de la RATUM. Ils sont également desservis
par les grands taxis qui circulent sur la zone urbaine de Meknès, au contraire des autres grandes métropoles marocaines où
les taxis sont extra-urbains (à part Casablanca). La zone rurale est liée a la ville par le réseau de transport octroyé a
Citybus dans un périmètre de 40 km autour de Meknès. Le transport mixte et les taxis ruraux permettent également de relier
Meknès à la zone rurale.
Population
Meknès est une ville où la population est majoritairement jeune ce qui fait que la création artistique (notamment la
musique) y a une place importante. La langue officielle est l’arabe, mais la majorité de la population de Meknès, des
villages et villes avoisinants est d'origine berbère (majoritairement de l'Atlas, avec une minorité importante de Rifains),
qui pratiquent notamment l'agriculture, l'élevage et le commerce.
Les secteurs du tourisme, de l'artisanat et du commerce sont le noyau de l'économie locale et connaissent depuis
quelques mois un véritable décollage et la mise a niveau des différents sites touristiques de la médina de Meknès y est
pour beaucoup.
La ville accueille chaque année le Salon international de l'agriculture sur le site historique Hri Swani près du bassin
Sahrij Swani qui lui assure un revenu annuel très bas pour l'économie de la capitale ismaïlienne et contribue à la mise à
niveau de la Médina, la ville nouvelle attend un important projet de réaménagement urbain axé sur la vallée de Wislan
séparant les deux rives de la ville, mais sa proximité de Fès la rend pour la majorité des touristes une ville de passage,
et c'est le rôle du CRI régional de rendre à Meknès sa vraie valeur touristique et patrimoniale.
Histoire
L'histoire de Meknès semble remonter à la création d'une bourgade rurale non fortifiée au VIIIe siècle. L'installation
au IXe siècle d'une tribu berbère, les Meknassa, qui établissent leur campement au nord de l'oued Boufekrane, donne son
nom à la ville.
Les Almoravides en font un site militaire au XIe siècle. Les Almohades détruisirent la cité, coupable de résistance,
pour en construire une plus grande et plus charmante avec des mosquées et puissantes fortifications. Lorsqu'ils s'en
emparèrent, les Mérinides construisirent des médersas, des casbahs et des mosquées au début du XIVe siècle. Sous les
Wattassides, elle constituait une ville prospère.
Au XVIIIe siècle, Meknès est devenue la capitale administrative du Maroc, sous le règne de Moulay Ismail le sultan
alaouite, qui a fait la gloire de la ville. Il construisait des édifices, des jardins, des portes monumentales, des
remparts; des gigantesques murailles d'une longueur qui dépassent les 40 kilomètres, et de nombreuses mosquées ayant de
beaux minarets. Pour cette raison, la ville de Meknès est appelée : "La ville aux cent minarets". Pendant la présence
française au Maroc (1912-1956), la ville de Meknès portait d'autres surnoms :
"Versailles du Maroc", "le petit Paris" ce qui prouve la gloire de cette belle ville.