Le Jbel Toubkal ou Djebel Toubkal, aussi appelé massif du Toubkal, est le point culminant du Haut Atlas ainsi que de
l'Afrique du Nord avec 4 167 m. Il est situé à 63 km au sud de Marrakech, dans la province d'Al Haouz, à l'intérieur du
parc national qui porte son nom.
En langue berbère, le Jbel Toubkal est appelé Adrar N' Dern. Adrar signifie « mont », la préposition N signifiant « de ».
Première ascension
Au XIXe siècle l'intérieur du Maroc était encore une terra incognita pour les Européens et pendant longtemps le Jbel
Ayachi (3 747 m) passa pour le sommet le plus élevé du Haut Atlas. De fait, le Toubkal ne fut gravi officiellement pour la
première fois que le 12 juin 1923 par le marquis de Segonzac accompagné de Vincent Berger et Hubert Dolbeau. Les cairns
qu'ils trouvèrent au sommet avaient été construits par les Berbères des environs pour qui le Toubkal est un lieu saint
dédié à Sidi Chamarouch. Un sanctuaire lui est d'ailleurs consacré sur le chemin menant d’Imlil au Toubkal.
Tourisme
L'ascension du toit de l'Afrique du Nord attire un grand nombre d'adeptes du trekking. Cette ascension attire d'autant
plus la foule qu'elle ne présente pas de grandes difficultés techniques et que l'assistance des muletiers et de leurs
mulets évite des efforts physiques trop importants. Par ailleurs l'altitude ne dépassant qu'à peine 4 000 mètres le mal
aigu des montagnes pose peu de problèmes. L'été est la saison la plus propice car la neige et les névés sont absents mais
des orages brefs et violents peuvent se produire. La voie normale de l’Ikhibi Sud est la plus fréquentée. Du sommet un
large panorama s'offre au regard récompensant les efforts fournis. On domine les vastes étendues de l'Atlas et du grand
ud avec à 50 km au SE le Jbel Sirwa et 150 km au NE la vaste croupe du Jbel M'Goun. On aperçoit également le sommet de la
station de l'Oukaïmeden. La vague touristique a modifié la vie des montagnards berbères vivant dans le voisinage. De
nombreux habitants travaillent désormais dans le tourisme : muletiers, guides, gîteurs, cuisiniers, transporteurs.
Le village d’Imlil, dernier village accessible par la route et situé à seulement deux jours de marche du Toubkal, est un
véritable « Chamonix marocain ». Deux refuges se situent à l'altitude de 3 200 m, à 2 ou 3 heures de marche du sommet. Non
loin du sommet du Toubkal se trouve une autre attraction, le lac d'Ifni, accessible par le col de Tizi n'Ouanoums (3 664 m).
Géologie
Le massif du Toubkal est constitué de roches de nature diverse. On trouve notamment sur les sommets des roches sombres
d'origine volcanique appelées andésites et rhyolites par les géologues. Des glaciers ont laissé des marques caractéristiques
de leur passage sous la forme de vallées en auge. Lors de la dernière glaciation dite de Würm l'actuelle vallée de l'Assif
n'Ait Mizane (la vallée du refuge du Toubkal) était occupée par le plus long glacier de l'Atlas. Il mesurait 5 km de long.
Cartographie
Les cartes détaillées sont difficiles à obtenir au Maroc. Les anciennes cartes IGN au 100 000e ont été réimprimées par
la marocaine Division de la carte. Mais ces cartes contiennent des informations périmées et il faut une permission
spéciale pour pouvoir se les procurer à Rabat.
Les cartes soviétiques à l'échelle 1:200 000e sont disponibles sur Internet. Elles sont généralement dépassées et en
cyrillique (H-29-11).
Une nouvelle série de cartes topographiques (1:160 000e) du Haut Atlas comprend la région de Jbel Toubkal et les secteurs
côtiers voisins. Ces cartes contiennent au verso des photographies et des informations en français et en anglais sur les
points d'intérêt de la zone cartographiée.