Laâyoune a été fondée en 1940, après la découverte d'une importante nappe phréatique.
Mohammed Sidi Brahim Bassir (né en 1944, probablement décédé en 1970) est un chef nationaliste sahraoui qui a reçu les
premiers principes de l'enseignement et de la mémorisation du Coran à l'école de la zaouiya avant de rejoindre l'école
primaire à Rabat, où il obtient un certificat d'études primaires. Il poursuit à Marrakech ses études secondaires à
l'université Ibn Youssef. Après l'obtention du baccalauréat en 1963, il se rend en égypte pour étudier la Charia et les
sciences politiques, puis en Syrie et au Liban pour des études spécialisées.
De retour au Maroc en 1966, Sidi Mohamed Bassir participe à des forums scientifiques et à la vie politique. Il
s'installe à Casablanca où il a crée les journaux "Achoumoue" et "Al Assas" dans lesquels sont publiés plusieurs articles
sur la culture marocaine sahraouie, l'histoire du Sahara, et d'autres chroniques d'opinion sur les événements politiques de
l'époque au niveau national et international.
En 1967, il fonde le Harakat Tahrir Saqia al-Hamra wa Wadi al-Dhahab (mouvement de libération du Seguia el-Hamra et Oued
ed-Dahab). Le 17 juin 1970, des manifestants conduits par Mohammed Bassiri amènent une pétition au gouverneur général du Sahara
espagnol, à Laâyoune. Alors que la manifestation se disperse, la police tente d'arrêter les meneurs ; les manifestants
résistent, le gouvernement fait intervenir la légion étrangère espagnole qui tire sur la foule, faisant 11 morts. Des
centaines de personnes sont arrêtées dans les jours suivants, dont Bassiri, qui disparaît en prison, vraisemblablement
assassiné ou torturé à mort.
La " Marche Verte "
La marche Verte (en arabe: al-masira al-khadra) désigne une marche pacifique lancée par le roi marocain Hassan II le
6 novembre 1975 dans le but de récupérer le territoire du Sahara occidental occupé par l'Espagne. Les Marocains considèrent
cette Marche Verte comme une récupération de territoires qui historiquement étaient marocains.
Le roi sollicita le départ de 350 000 volontaires civils marocains armés du Coran et du drapeau marocain en direction
du Sahara occidental duquel l'Espagne ne voulait pas se retirer. Le but était de faire pression sur l'administration
espagnole pour qu'elle décolonise le Sahara occidental et le restitue au Maroc.
Devant le fait accompli, l'Espagne négocie alors avec le Maroc et la Mauritanie et les trois pays signent les accords
de Madrid qui prévoient le transfert de la souveraineté des deux tiers septentrionaux du territoire (Saguia el-Hamra) au
Maroc et le tiers sud restant (Oued ed-Dahab) à la Mauritanie.