Sidi Kacem (en arabe Sidi Qasem) est une ville de taille moyenne du Nord-Ouest du Maroc et capitale de la province du
même nom. Ses habitants, les "Kacemis" sont au nombre de 74 062 (d'après recensement 2004). Sur les axes Meknès (45 km) -
Tanger (210 km) et Fès (85 km)- Rabat (120 km), elle est située à l'endroit où la rivière Rdom quitte les hauteurs du
plateau de Meknès pour s'engager dans la grande et fertile plaine du Gharb ("Gharb" signifie en arabe l'Ouest, par rapport
à Fès, ancienne capitale du royaume).
Chef-lieu de la "province de Sidi Kacem" (région de Gharb-Chrarda-Beni Hssen) ou plus communément des "Chrardas", la ville
est un centre de collecte des céréales produites dans les collines situées à l'Est et au Nord. Les grossistes en blé
portent localement le nom de "céréalistes". La ville est aussi un marché actif dans le coin Sud-Est de la riche plaine du
Gharb qui produit des agrumes, de l'huile d'olive, du coton, des betteraves, du riz. La ville a deux souks importants,
celui du jeudi, en ville, ou on trouve tous les paysans de la region, et celui du dimanche ou on trouve surtout les
citoyens de la ville.
La ville a été fondée en deux étapes qui lui ont valu deux pôles distincts et toujours séparés : la Zaouia et le centre
ville avec le souk al-Khmis.
La zaouia de Sidi Kacem
Elle a donné son nom à la ville peu après l'indépendance (1956). C'est le tombeau d'un sage musulman qui a mérité d'être
appelé Sidi ("saint") et le siège de la confrérie religieuse (Zaouia) qui s'occupe de l'entretenir et d'accueillir les
pèlerins. La fondation pieuse occupe les dernières hauteurs qui dominent le Rdom sur la rive gauche. Sidi Qasemm bou 'Asriya
ou encore Sidi Qasem Moulal-Héri attire à lui les pèlerins depuis quatre siècles. Son tombeau est devenu le centre
religieux de la tribu "guich" des Chérardas arrivée bien plus tard dans la région. Autour de la Zaouia et de part et
d'autre de la rivière, se sont installés des quartiers d'ouvriers agricoles qui travaillent à la journée dans les grandes
exploitations de la plaine.
Un moussem est organisé en l'honneur de ce saint, au mois de Septembre ou d'Octobre de chaque année. Et comme dans tous
les moussems au maroc, une fantasia est organisée par les tribus avoisinantes.
Petitjean
La proximité de la Zaouia a dû contribuer au succès du souq du jeudi (souq al-Khmis) installé dans la plaine. C'est en
tout cas non loin du souk que s'installe vers 1912/1916 "un village de colons français et espagnols" dont beaucoup venaient
d'Algérie. Leur dessein était de mettre en valeur les riches terres du Rharb qui n'étaient alors qu'un domaine marécageux
et insalubre de parcours pastoral. La ville avait un cimetière et une église européens.
On donna au village de colon le nom d'un capitaine de l'armée française qui s'était illustré non loin de là (prés de
Kénitra) durant la "pacification", Petitjean (c'est le colonnel Gouraud qui a donné ce nom).
Sidi Kacem rejoint le club des «Villes sans bidonvilles»
Dounia Mounadi le 7-02-2014 Source : Aujourdhui.ma
C’est officiel! Sidi Kacem passe de l’autre côté. Désormais, la ville a rejoint le club très sélectif des 51 villes marocaines
sans bidonvilles. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’habitat et de la politique de la ville, Nabil Benabdellah, au cours d’une rencontre au
siège de la province avec les autorités locales, les présidents des conseils élus, les élus et les chefs des services
extérieurs, tenue mercredi 5 février.
Aussi, M. Benabdellah a annoncé le coût global du projet «villes sans bidonvilles» qui est de 144,36 millions de dirhams, comprenant une contribution
du Fonds de solidarité pour l’habitat et l’intégration urbaine (FSHIU) de 43,37 millions de dirhams.
Cette opération a profité à 3.870 familles et sa réussite est due notamment à la mobilisation d’un foncier public total de
52,71 hectares, l’octroi gratuitement des permis de construire, le renforcement et la généralisation de l’accompagnement social en plus de
l’encadrement technique des habitants. «Le programme de villes sans bidonvilles se poursuivra avec ses succès et ses problèmes», car il s’agit
d’une question d’ordre humanitaire qui touche un grand nombre de familles, a souligné M. Benabdellah.
Aussi, il n’a pas manqué d’indiquer que la réussite du programme ne peut se faire qu’avec la conjugaison des efforts du ministère de
tutelle avec les autorités locales et les conseils élus et un encadrement des populations concernées. Par ailleurs, le ministre a saisi
l’occasion pour annoncer que 14 autres villes pourraient ˆtre déclarées sans bidonvilles au cours de cette année, ce qui portera
leur nombre au niveau national à 65.
En attendant, une réunion de commission se tiendra prochainement présidée par le chef de gouvernement et regroupant des représentants
du ministère des finances, de l’intérieur et de l’habitat en présence du holding Al Omrane, pour faire l’évaluation du programme.
En outre, M. Benabdellah a insisté sur la nécessité d’examiner les nouvelles demandes pour de nouveaux lotissements dans les communes
relavant de la province de Sidi Kacem, afin de lutter contre l’apparition de nouveaux bidonvilles. En effet, à Sidi Kacem, le programme initial
comptait 270.000 familles et aujourd’hui leur nombre a atteint 370.000 familles.
De son côté, le président du directoire du holding d’aménagement Al Omrane, Badr El Kanouni, a exprimé son soutien à ce
genre de mesures préventives et expliqué que son établissement mène quatre missions. Il s’agit de la construction de logements,
la résorption du problème de l’habitat insalubre, la restructuration des quartiers déficitaires en équipement et le
développement et l’aménagement urbain.
Aussi, dans la continuité de cette rencontre, le ministre s’est rendu à la commune rurale de Zirara, située à l’entrée de
la ville de Sidi Kacem, où il a lancé les travaux de restructuration de deux quartiers sur une surface de 35 hectares de terres collectives et de
biens domaniaux.