Rabat (en arabe : ar-Ribat) est la capitale politique et administrative du Maroc. Elle est située sur le littoral
Atlantique du pays, sur la rive gauche de l'embouchure du Bouregreg, en face de la ville de Salé. Elle comptait 628 000
habitants et 1,614,000 pour l'agglomération au recensement de 2004 ( 3.123.595 hab pour l'ensemble de la grande région de
Rabat , la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër).
Des peuplements sont attestés sur le site de Rabat depuis l’Antiquité. La ville à proprement parler a été fondée en 1150
par le sultan almohade Abd al-Mumin ; il y édifia une citadelle (future Kasbah des Oudaïa), une mosquée et une résidence.
C’est alors ce qu'on appelle un ribat, une forteresse. Le nom actuel vient de Ribat Al Fath, « le camp de la victoire ».
C’est le petit-fils d'al-Mumin, Ya'qub al-Mansur, qui agrandit et complète la ville, lui donnant notamment des murailles.
Par la suite, la ville a servi de base aux expéditions almohades en Andalousie.
Elle entra dans une période de déclin après 1269, quand les Mérinides choisissent Fès comme capitale. En 1609, suite au
décret d’expulsion de Philippe III, des milliers de Mauresques trouvèrent refuge dans la ville. Il a fallu attendre les
Alaouides pour que la ville se revitalise.
En 1912, Lyautey fait de Rabat la capitale du protectorat du Maroc et le siège du résident général. En 1956, lors de
l’indépendance du Maroc, la ville resta capitale.
Quartiers
Rabat offre aujourd'hui une palette de quartiers socialement très différenciés qui se répartissent en éventail.
D'abord, l'Oudaya et la Médina, comme axe central à la rencontre du Bou Regreg et de l'océan Atlantique. à l'ouest, un
étirement de quartiers de classes moyennes et populaires borde le littoral, tels que L'Océan, Akkari, Yacoub El Mansour,
Massira, Hay el Fath, Amal 6, Boustane, Mimosa, Mountazah et Mountalak ; cette première bande d'habitats dense se rapproche
fortement de Témara (qui reste encore séparée de Rabat par une ceinture verte). Un second ensemble de quartiers modestes
borde l'oued Bouregreg dans un site assez confortable : Youssoufia, Takadoum et Hay Nahda. Entre ces deux rayons de
quartiers populaires ou de classes moyennes s'intercale pourtant une vaste diagonale de quartiers aisés tels que Les
Orangers, Aviation, Mabella, Hassan Agdal ou Hay Riad, à l'habitat luxueux comme en démontre les quartiers Souissi et
Ambassadeurs. Ce dernier est d'ailleurs le lieu de prédilection des résidences diplomatiques. Cette urbanisation en vastes
plans, aérée, souvent boisée, éloignée des brumes de l'Océan, contraste vivement avec les îlots plus resserrées et denses
qui l'encadrent.
Deux projets pharaoniques sont en train de changer le visage de la ville : le projet Amwaj (Vagues) qui est l'aménagement
de l'embouchure du Bou Regreg sur ses deux rives (marinas, hôtels, Résidences de luxe de style arabo-andalou) ; et le
projet Sephira, qui est l'aménagement de la corniche du littoral atlantique (Marinas, hôtels, théâtre, complexe sportif,
Résidences de luxe au style contemporain).
Rabat aujourd’hui
L'agglomération Rabat-Salé-Témara compte désormais plus de 2 million d'habitants et s'étend de plus en plus loin avec
de nombreux projets de construction : Ville nouvelle de Tamesna (250,000 habitants prévus au Sud Est de l'agglomération),
de nouveaux quartiers en bord de mer à Salé et enfin un quasi doublement de la commune de Boukhnadel qui la reliera au
tissu urbain de Salé.
Un important projet de 5,1 milliards de dollars, lancé en 2006, permettra l'aménagement de la vallée du Bouregreg qui
s’étend sur une superficie de 330 hectares. Il est prévu que toutes les étapes du projet soient achevées lors du quatrième
trimestre de 2009.
Créant plus de 30 000 emplois, ce projet intitulé « Amwaj » s’inscrit dans le cadre de la valorisation de la vallée du
Bouregreg - séparant Rabat de Salé.
Deux lignes de tramway d'une longueur totale de 17 km sont en cours de construction. Ces travaux, exécutés par GTR, filiale
de Colas, ont débutés en avril 2008, seront achevés en juillet 2010.
Enfin, suite aux résultats de l'appel d'offres de 2007 gagné par la société Veolia Transport, l'agglomération devrait
disposer d'un véritable réseau de transport urbain à partir de 2009 avec la mise en place progressive de voies réservées
pour les bus, si la collectivité souhaite prioriser les transports en commun.