La superficie totale de la province est de 1 985 km².
Le paysage est marqué par des reliefs contrastés du nord au sud :
la plaine de Triffa dont l'altitude moyenne est de 200 mètres, s'étend sur une superficie de 61 060 hectares en rive
droite du fleuve de Moulouya qui constitue le principale drain du réseau hydrographique de la région.
Elle s'insère entre les monts des Beni Snassen au sud et les collines d'Ouled Mansour au nord qui la séparent de la
petite plaine côtière de Saîdia.
La chaîne de Beni Snassen dont les massifs culminent à 1 532 mètres, au sommet de Rass Foughal (ou Afoughal) sont les
derniers monts marocains avant l'Algérie.
Les Monts des Beni Snassen sont situés au nord-est du Maroc. C’est une région qui s’étend de la frontière algérienne
(rivière Kiss) jusqu’au fleuve Moulouya à l’ouest. Ils dominent une vaste région de plaines : Trifa au nord et Angad au
sud. Autrefois, les forêts y étaient très denses. L’abondance de l’eau dans ces montagnes a favorisé dans le passé la
fixation des populations dans les villages. Ces montagnards berbères ont développé une société basée sur l’agriculture
grâce à la culture en terrasse.
L’origine des Iznassen est mal définie : se pose l'hypothèse possible d'un lien entre le qualificatif « Iznassen » et
le mot « zénète ». Les Iznassen parlent un dialecte amazigh (« berbère »). Ce parlé se trouve aussi chez les berbérophones
de l’Algérie occidentale (Ayt Snous, Chenoua…).
La région de Beni Snassen est bilingue la majorité de la population s'exprimant en berbère snassni et en arabe. Berkane
est à la fois une ville d'émigration de la part des autochtones qui sont partis en masse vers l'Europe et d'immigration
dans la mesure où elle accueille des populations venues du Rif voisin, du Sud du pays, du Centre, de l'Ouest du pays et du
Sahara pour y travailler dans l'agriculture ou la construction.
La confédération des Beni Snassen est constituée de quatre grandes fractions : yath Khaled au sud des monts Beni
Snassen (Ahfir et régions), yath Menquch et yath Ahthik au centre et yath Uryemech au nord pas très loin de fleuve Moulouya.
Ces deux dernières décennies, les villages des monts Beni Snassen se sont vidés de leur population au profit des villes.
Ceci est surtout dû à l’acquisition des montagnards de terrains se trouvant dans la plaine et à la sécheresse et la
paupérisation des montagnes où la vie est devenue difficile après l’abandon de l’agriculture. La première fraction a donné
naissance à la ville d’Ahfir. Les deux suivantes à celle de Berkane. La dernière se trouve dispersée entre Aklim,
Boughriba et Berkane. Une partie des Beni Snassen s’est installée à Oujda et Laâyoune.
Au début du XXe siècle, la région a connue suite aux différentes sécheresses une forte émigration vers l’Algérie et
vers la région de Fès où ils se sont installés définitivement.