Le site de Kouass est situé sur la rive droite de l'oued Gharifa, à environ 25 Km au sud de Tanger, et à quelques kilomètres
au nord d'Asilah. La position géographique et topographique de Ras Kouass explique, sans doute, les raisons du choix de cet emplacement dans
l'antiquité. La présence du fleuve Gharifa, la proximité d'un port naturel, la présence de terres fertiles et de carrières
d'argile ont permis et facilité, certainement, l'installation humaine sur le site de Kouass.
Les fouilles effectuées sur le site ont permis de dégager plusieurs fours de potiers d’époque préromaine qui ont produit des
amphores et des céramiques durant une longue période allant du VIème au Ier siècle av. J.-C.
Outre les ateliers de potiers, M. Ponsich a reconnu une construction à caractère défensif qui se rapproche, du point de vue technique
de construction des bâtiments pré-romains de Tamuda et de Lixus, des usines de salaisons datées de l'époque impériale
(I-IIème siècle. ap. J.-C.), un aqueduc et une citerne.
Source : ministère de la culture www.minculture.gov.ma
Kouass: autre article
Le site de Kouass est situé sur la rive droite du fleuve Gharifa, à environ 25 km au sud de Tanger (Maroc), et à quelques
kilomètres au nord d'Asilah. La position géographique et topographique du Cap Kouass explique, sans doute, les raisons du choix de cet
emplacement dans l'antiquité.
Ce cap a été identifié en 1877 par Ch. Tisot avec le ??µa?a ???a du Pseudo-Scylax et le fleuve Gharifa avec le fleuve ???d??. Le
large lac qui y est mentionné devait être l'ancien lagon qui s'étendait au nord du cours d'eau.
Le nom de la rivière est apparemment libyco berbère, du moins si nous prenons le a- initial comme le préfixe de l'état libre
et si nous relions la racine -nida- au mot nnda : humidité encore utilisé de nos jours à Figuig.
Akwass (Akouass), la forme libyco berbère à préfixe a-, est le toponyme connu sous le nom de Kouass ou Kuass dans l'archéologie
marocaine.
La présence du fleuve Gharifa, la proximité d'un port naturel, la présence de terres fertiles et de carrières d'argile ont
permis et facilité, certainement, l'installation humaine sur le site de Kouass.
Les fouilles effectuées par M. Ponsich en 1966 ont permis de dégager plusieurs fours de potiers d'époque préromaine qui ont
produit des amphores et des céramiques durant une longue période allant du VIè au Ier siècle av. J-C.
Outre les ateliers de potiers, M. Ponsich a reconnu une construction à caractère défensif qui se rapproche, du point de vue technique
de construction des bâtiments préromains de Tamuda et de Lixus.
Des usines de salaison sont datées par M. Ponsich d'époque impériale (Ier-IIè siècle ap. J-C). Cependant, il est
à noter que les ateliers de Kouass ont produit, dès le Vè siècle av. J-C, des amphores dont certaines sont destinées aux
produits de la mer.
De même, la découverte à Corinthe, dans un contexte du Vè siècle, d'amphores produites à Kouass, incite à
soulever le problème de la chronologie de ces usines. Il est fort probable qu'elles avaient fonctionné dès l'époque
préromaine. Ces remarques peuvent être appliquées sur les autres installations de salaison de la région (Tahadart, Cotta, Lixus).
Il serait intéressant, à notre avis, de reprendre l'étude de ces usines de salaison en se basant sur des sondages stratigraphiques
afin de recueillir des données chronologiques plus fiables. Nous savons que de l'autre côté du détroit de Gibraltar, existent des usines
de salaison dont l'activité est attestée dès le Vè siècle av. J-C (Cadix et Las Redes).
Source : www.wikimazigh.com
Kouass: programme de recherche
Le site antique de Kouass est situé sur la façade atlantique du nord du Maroc, à 8 km au nord d’Asilah. Le dégagement partiel
opéré dans les années 1960 a révélé l’existence d’un atelier de potiers datable des Ve-Ier s. av. J.-C., d’un
grand édifice quadrangulaire identifié à un camp préromain, d’un aqueduc et d’usines de salaison d’époque romaine.
La reprise des activités archéologiques s’effectue depuis 2008 dans le cadre d’une convention de coopération entre l’école
française de Rome et l’Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine au Maroc, sous la co-direction de Virginie Bridoux
(éFR) et Mohamed Kbiri Alaoui (Direction du Patrimoine Culturel, Rabat). Depuis 2009 Kouass fait l’objet d’un programme de recherches quadriennal
franco-marocain soutenu par le Ministère des Affaires étrangères et européennes en France, l’école française de Rome,
l’UMR 8546 du CNRS (dans le cadre du projet ANR EauMaghreb) et l’Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine au Maroc.
La mission a pour objectif de réexaminer les interprétations anciennes concernant la datation et la nature des vestiges actuellement connus,
de déterminer l’étendue et les grandes phases d’occupation de l’établissement, de préciser son implication comme centre portuaire
et établissement clé dans la production et la commercialisation des produits dérivés de la pêche en Extrême Occident ("cercle du
détroit").