Deuxième pôle économique marocain après Casablanca, l'activité industrielle de Tanger est diversifiée : industries
textiles, chimiques, mécaniques, métallurgiques et navales. La ville dispose actuellement de quatre zones industrielles
dont deux ont un statut de zone franche (la Tanger FreeZone et la Zone franche portuaire). L’infrastructure de la ville du
détroit est importante : un port gérant les flux de marchandises et de voyageurs (plus d’un million de voyageurs par an)
intégrant un port de plaisance et un port de pêche.
Le chemin de fer relie la ville à Rabat, Casablanca et Marrakech au sud ainsi qu’à Fès et Oujda à l’est.
L’autoroute, opérationnelle depuis 2005, relie Tanger à Rabat et au reste des grandes villes marocaines. L’Aéroport
international de Tanger - Ibn Batouta est situé à Boukhalef, à 15 km au sud-ouest du centre de la ville, sa capacité vient
d'être augmentée à 1,5 millions de passagers par an. Des lignes de ferrys régulières relient Tanger à Algeciras, Tarifa,
Barcelone (Espagne), Sète, Port-Vendres (France) et Gênes (Italie).
Station balnéaire importante, Tanger dispose d’infrastructures hôtelières et touristiques variées, d'une vaste plage
sur plus de 7 km, et d’une médina (ville ancienne) où se développe un commerce artisanal (maroquinerie, articles en bois
et en argent, vêtements traditionnels et chaussures…).
La ville est également en passe de devenir une plaque tournante du trafic maritime commercial avec l'ouverture du port
Tanger Med qui a pour vocation de faciliter le commerce maritime.
Les années 2007-2008 seront particulières pour la ville du détroit à cause de l’achèvement des grands projets en
construction, en l’occurrence le deuxième port Tanger Méditerranée et ses zones industrielles, un Stade Ibn Batouta de 45
000 places, un centre d’affaires, des installations touristiques, l’aménagement du centre ville ainsi que la construction
de nouvelles lignes autoroutières et ferroviaires.
Le tunnel sous la Méditerranée entre l'Espagne et Tanger est a l'étude de faisabilité avec la coopération des ingénieurs
suisse, marocains et espagnol. Mais le projet colossale qui nécessite des travaux menés par les deux sociétés publiques,
la société nationale des études du Détroit (SNED) et l'espagnole SECEGSA, ont conclu à la faisabilité d'un tunnel d'une
quarantaine de km reliant Tarifa en Espagne à la région de Malabata près de Tanger. Un tronçon de 28 km sera construit
sous l'eau et le reste sous terre des deux côtés du Détroit.
Une fois résolus les principaux obstacles techniques, le projet entre dans sa seconde phase de détermination des sources
de financement de cette œuvre. Le budget initialement prévu pour la construction de ce tunnel oscille entre 4 et 5
milliards d'euros que devraient assumer l'Union européenne, l'Espagne et le Maroc et probablement des organismes privés.
Ce qui ont fait du tunnel sous marin l'un des plus long et des plus couteux au monde.
Le gouvernement espagnol prévoit l'exécution de l'appel d'offres relatif à la liaison fixe du Détroit en 2006-2007 et la
rédaction définitive du projet en 2008 pour que le projet soit fin prêt avant 2020.
L’agriculture dans la région de Tanger est tertiaire et principalement céréalière.
port Tanger Med : article de presse
Les effets bénéfiques de Tanger Med commencent à se faire sentir. En plus du regain d’attractivité de la zone nord pour
les investissements, le port a boosté la visibilité du Maroc au plan international et régional en tant que plateforme
logistique.
Dans le dernier rapport de la CNUCED sur l’indice de connectivité maritime, le Maroc occupe désormais le 33e rang
mondial au titre du classement de 2008 alors qu’en 2004 le même classement le plaçait au 78e rang. Pour les experts de la
CNUCED, il n’y a pas de doute, c’est bien le port Tanger Med qui a permis cette amélioration. Ils l’expliquent par le fait
que le nouveau port est aujourd’hui au carrefour des grandes routes maritimes reliant l’est à l’ouest et le nord au sud.
Autre détail important : le Maroc, avec 40 liaisons maritimes directes, se classe deuxième au niveau continental après
l’Egypte qui en a 59 (classée 16e au niveau mondial) et devant l’Afrique du Sud malgré ses 52 liaisons. Ceci s’explique par
le fait que le trafic qui transite par le Maroc est dominé par de gros porteurs.
On notera au passage que l’Algérie est classée 97e, la Tunisie 99e et la Libye 113e. Tanger Med est donc incontestablement
un projet structurant et attrayant. Ce n’est pas un hasard si Maersk et CMA-CGM, deux des trois plus gros transporteurs
maritimes au monde, ont misé sur ce port. Avec Tanger Med II, en cours de réalisation, et maintenant le Nador West Med, le
Maroc devrait théoriquement être dans le top ten d’ici deux à trois ans. Mais il faudra faire vite, car, tout autour de la
Méditerranée, c’est une véritable course aux ports de transbordement qui est aujourd’hui enclenchée.
La Vie Eco (Juillet 2009)
2015: Tanger classée 5ème ville compétitive au niveau international
Selon la Banque mondiale, Tanger se hisse au 5e rang des villes les plus compétitives au monde en termes de cumul d'entrées d'IDE. Marrakech et Meknès représentent un fort potentiel compétitif.
Le rapport "Competitive cities for jobs and growth: what, who, and how", publié le 10 décembre, analyse et définit les éléments qui participent à la compétitivité de 750 villes et les moyens par lesquels elles sont parvenues à développer leurs économies.
Au Maroc, précise le rapport, Tanger est considérée comme la ville la plus économiquement développée. En effet, elle constitue un effet de levier aux investissements directs étrangers (IDE) grâce à son port Tanger-Med qui est destiné à attirer des investisseurs étrangers en automobile et des fournisseurs industriels dans différents secteurs.
Ainsi, sur la période 2003–2012, ces IDE ont permis de cumuler 5.694 millions de dollars d’investissement permettant ainsi sur l’ensemble de la période concernée le lancement de 61 projetset la création de 27.219 opportunités d’emploi dans la région. Tanger se hisse ainsi à la 5e place mondialement -sur le top 10 des villes- pour les entrées cumulées d'IDE rapportées au PIB.
Par ailleurs, entre 2005 et 2012, la ville du détroit a contribué à la création de nouveaux emplois trois fois plus vite que le Maroc pris dans son ensemble, avec une moyenne annuelle de croissance de l'emploi de 2,7% alors que la moyenne nationale se chiffrait à seulement 0,9%, tout en dépassant la croissance du PIB national par environ un dixième.
Deux autres villes marocaines sont citées dans le rapport à savoir Marrakech et Meknès qui constituent des villes à fort potentiel compétitif. En effet, Marrakech et Meknès se hissent au top 10 des villes sur-performantes dans la région nord-africaine - Moyen Orient, selon leur indice moyen de surperformance annuelle combiné à la dimension création d’emplois, occupant respectivement les 5e et 9e places sur la région concernée.
Ces deux villes affichant ainsi une moyenne de croissance annuelle du PIB par habitant supérieure à 10%. Il est à noter que sur 750 villes, seulement 135 d'entre elles ont réussi à dépasser le cap des 10% de croissance annuelle du PIB par habitant.
Par ailleurs, Marrakech se distingue en affichant, à elle seule, une moyenne de croissance annuelle du PIB par habitant supérieure de 3 points à celle du Maroc pris dans son ensemble.
Le port Tanger-Med: levier économique de la région
L'annexe "3a", qui a concerné des études de cas portant sur 6 villes qui ont réussi économiquement, préparées en collaboration avec les organisations régionales, y compris les responsables des programmes pertinents, a consacré sa sixième étude de cas à la ville de Tanger.
Cette étude explique que les exploits économiques qu’a connus la ville sont la conséquence de quatre grandes initiatives:
- L’investissement du gouvernement marocain, qui a financé la construction de la nouvelle installation portuaire Tanger-Med, à 35 kilomètres de la ville de Tanger. Il y a lieu de noter que le port Tanger-Med a la capacité d'accueillir de grands navires porte-conteneurs et de fournir l'accès à la côte de la ville pour un volume élargi du commerce, un volume qui était limité dans le vieux port;
- Les nouvelles connexions routières et ferroviaires au Nord du Maroc qui ont permis le transfert intermodal rapide des conteneurs et des marchandises en vrac et un accès rapide à partir du port aux centres régionaux à proximité;
- L’engagement des parties prenantes de la ville, qui ont travaillé dur pour attirer des investisseurs spécifiques, notamment Renault, combinant les efforts de l'agence de promotion de l'investissement national, AMDI, avec l'entité locale de développement économique de la ville, TMSA;
- Et enfin, la mise en place d’une formation dédiée à l'automobile, permettant de fournir une main-d’œuvre suffisamment qualifiée pour répondre aux besoins exprimés et identifiés par cette industrie.
Ces initiatives ont eu pour conséquence une forte création d’emplois, notamment grâce à Renault, qui a employé initialement 5.500 personnes sur le site, supportant jusqu'à 30.000 emplois supplémentaires dans la région indirectement.
Mais surtout la création dans la région d’une base industrielle notamment dans les secteurs du transport et de la logistique, l'ingénierie mécanique, les produits chimiques, les textiles, les métaux et la fabrication automobile.
A travers son étude de cas sur la ville de Tanger, le rapport conclut que les initiatives d'investissement en infrastructure nationale à grande échelle peuvent déverrouiller un nouveau potentiel de croissance pour une ville, si elles sont bien exploitées. Il rappelle à ce titre que le nouveau port Tanger-Med était non seulement bien connecté, mais sa gestion était par ailleurs régie par une agence spécialisée, qui a ciblé des opportunités de croissance en faveur des entreprises locales.
Le rapport estime, en outre, que l'adoption d'un modèle majoritairement public, avec l'appui d'une agence de développement économique de la ville ou d'un ministère (responsable de l'attraction des investissements, de l'assistance aux entreprises et au renforcement des capacités) est le modèle le plus approprié lorsque le secteur privé local est sous-développé ou lorsque l'État joue déjà un rôle influent dans l'économie.
Marrakech et Meknès: Ddes villes à fort potentiel compétitif
Le rapport rappelle que le Maroc est un pays qui n’est pas encore fortement urbanisé. En effet, à ce jour, seulement 57% des 33 millions d'habitants du Maroc vivent dans les zones urbaines, une proportion beaucoup plus faible que dans d'autres pays à un niveau de développement similaire.
Son système de villes est dominé par la puissance économique de Casablanca et le centre administratif que représente Rabat. En dehors de la plaine côtière centrale, les villes intérieures comme Marrakech, Fès et Meknès sont également fortement peuplées, tandis qu’Agadir sert de plaque tournante pour les régions du sud du pays.
Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, les villes compétitives ne sont pas forcément des capitales ou des centres de commerce globaux. Souvent, il s’agit de villes qu’on pourrait qualifier de secondaires, mais qui toutefois connaissent une industrialisation rapide.
C’est ainsi qu’on retrouve Marrakech et Meknès parmi les villes à fort potentiel compétitif au Royaume, se hissant parmi les 135 pays enregistrant une moyenne de croissance annuelle de PIB par habitant supérieure à 10%.
Le rapport "Competitive cities for jobs and growth: what, who, and how", publié le 10 décembre, analyse et définit les éléments qui participent à la compétitivité de 750 villes et les moyens par lesquels elles sont parvenues à développer leurs économies.
Au Maroc, précise le rapport, Tanger est considérée comme la ville la plus économiquement développée. En effet, elle constitue un effet de levier aux investissements directs étrangers (IDE) grâce à son port Tanger-Med qui est destiné à attirer des investisseurs étrangers en automobile et des fournisseurs industriels dans différents secteurs.
Ainsi, sur la période 2003–2012, ces IDE ont permis de cumuler 5.694 millions de dollars d’investissement permettant ainsi sur l’ensemble de la période concernée le lancement de 61 projets et la création de 27.219 opportunités d’emploi dans la région. Tanger se hisse ainsi à la 5e place mondialement -sur le top 10 des villes- pour les entrées cumulées d'IDE rapportées au PIB.
Par ailleurs, entre 2005 et 2012, la ville du détroit a contribué à la création de nouveaux emplois trois fois plus vite que le Maroc pris dans son ensemble, avec une moyenne annuelle de croissance de l'emploi de 2,7% alors que la moyenne nationale se chiffrait à seulement 0,9%, tout en dépassant la croissance du PIB national par environ un dixième.
Deux autres villes marocaines sont citées dans le rapport à savoir Marrakech et Meknès qui constituent des villes à fort potentiel compétitif. En effet, Marrakech et Meknès se hissent au top 10 des villes sur-performantes dans la région nord-africaine - Moyen Orient, selon leur indice moyen de surperformance annuelle combiné à la dimension création d’emplois, occupant respectivement les 5e et 9e places sur la région concernée.
Ces deux villes affichant ainsi une moyenne de croissance annuelle du PIB par habitant supérieure à 10%. Il est à noter que sur 750 villes, seulement 135 d'entre elles ont réussi à dépasser le cap des 10% de croissance annuelle du PIB par habitant.
Par ailleurs, Marrakech se distingue en affichant, à elle seule, une moyenne de croissance annuelle du PIB par habitant supérieure de 3 points à celle du Maroc pris dans son ensemble.
Le port Tanger-Med: levier économique de la région
L'annexe "3a", qui a concerné des études de cas portant sur 6 villes qui ont réussi économiquement, préparées en collaboration avec les organisations régionales, y compris les responsables des programmes pertinents, a consacré sa sixième étude de cas à la ville de Tanger.
Cette étude explique que les exploits économiques qu’a connus la ville sont la conséquence de quatre grandes initiatives:
- L’investissement du gouvernement marocain, qui a financé la construction de la nouvelle installation portuaire Tanger-Med, à 35 kilomètres de la ville de Tanger. Il y a lieu de noter que le port Tanger-Med a la capacité d'accueillir de grands navires porte-conteneurs et de fournir l'accès à la côte de la ville pour un volume élargi du commerce, un volume qui était limité dans le vieux port;
- Les nouvelles connexions routières et ferroviaires au Nord du Maroc qui ont permis le transfert intermodal rapide des conteneurs et des marchandises en vrac et un accès rapide à partir du port aux centres régionaux à proximité;
- L’engagement des parties prenantes de la ville, qui ont travaillé dur pour attirer des investisseurs spécifiques, notamment Renault, combinant les efforts de l'agence de promotion de l'investissement national, AMDI, avec l'entité locale de développement économique de la ville, TMSA;
- Et enfin, la mise en place d’une formation dédiée à l'automobile, permettant de fournir une main-d’œuvre suffisamment qualifiée pour répondre aux besoins exprimés et identifiés par cette industrie.
Ces initiatives ont eu pour conséquence une forte création d’emplois, notamment grâce à Renault, qui a employé initialement 5.500 personnes sur le site, supportant jusqu'à 30.000 emplois supplémentaires dans la région indirectement.
Mais surtout la création dans la région d’une base industrielle notamment dans les secteurs du transport et de la logistique, l'ingénierie mécanique, les produits chimiques, les textiles, les métaux et la fabrication automobile.
A travers son étude de cas sur la ville de Tanger, le rapport conclut que les initiatives d'investissement en infrastructure nationale à grande échelle peuvent déverrouiller un nouveau potentiel de croissance pour une ville, si elles sont bien exploitées. Il rappelle à ce titre que le nouveau port Tanger-Med était non seulement bien connecté, mais sa gestion était par ailleurs régie par une agence spécialisée, qui a ciblé des opportunités de croissance en faveur des entreprises locales.
Le rapport estime, en outre, que l'adoption d'un modèle majoritairement public, avec l'appui d'une agence de développement économique de la ville ou d'un ministère (responsable de l'attraction des investissements, de l'assistance aux entreprises et au renforcement des capacités) est le modèle le plus approprié lorsque le secteur privé local est sous-développé ou lorsque l'État joue déjà un rôle influent dans l'économie.